[Ecrit par Sam]
Peu de pays présentent une telle diversité sur une si petite surface. Etiré le long du lac du même nom, le Malawi surgit de la surface des eaux pour se hisser sur des sommets perdus dans les nuages: une invitation permanente a la promenade!
On nous avait prédit un pays plutôt riche et organisé. Visiblement la perception des choses est bien différente selon que l’on fréquente les capitales et les lieux touristiques, ou bien les campagnes éloignées. Cela dit, les locaux nous disent que la situation a bien empirée depuis l’arrivée du nouveau président.
Le rivage du lac est parsemé de petits villages poussiéreux, formes de huttes recouvertes de tôle ondulée.
Avec la pêche, l’agriculture constitue la principale ressource: maïs, canne, patate douce, manioc, fruits,… dont les rendements dépendent directement des aléas météorologiques.
Ces dernières années, les récoltes ont été durement affectées par les caprices climatiques. Tout comme chez les pays voisins, la saison humide se révèle plus courte de plusieurs mois, et, épisodiquement, des pluies diluviennes provoquent des inondations. Ca et la, des hangars désaffectés, de stockage ou de transformation de produits agricoles, témoignent d’une époque plus florissante.
La route est un lieu de vie intense. On n’y croise presque jamais de véhicules à moteur, mais elle n’en reste pas moins encombrée de gens.
On y rencontre perpétuellement une foule d’infatigables marcheurs, venant de loin pour se rendre aux champs, chercher de l’eau, vendre quelques bananes ou un plateau de poissons séchés,…
Les plus aisés ou fainéants peuvent se faire conduire en boda-boda, ces vélos taxi équipés d’un porte-bagage moltonne.
L’asphalte chauffée par le soleil est un support idéal pour le séchage des récoltes. Il nous faut alors slalomer entre les carrés de grains éparpillés le long de la voie.
La moitié de la population malawite a moins de 18 ans! Il y a des enfants partout.
A notre passage, ils mettent en pratique leurs rudiments d’anglais: « How are you, sir? », et, quelques fois, nous réclament un bombec ou une piécette, en souvenir sans doute du passage d’un abruti au grand coeur qui leur a appris à mendier.
Après quelques jours de mise en jambe, nous voila échauffés pour la grande ascension.
Une petite piste de pierres et de latérite, nous entraîne sur les hauteurs: un effort récompensé par de sublimes vues sur le lac, et par delà, sur les massifs du Mozambique: des paysages qui donnent le vertige et imposent la halte.
Pas besoin d’artifices, la seule contemplation suffit à se sentir bien.
La terre est quand même une putain de belle planète!
Malgré l’escarpement, les montagnes sont abondamment peuplées.
On y cultive surtout le tabac et le coton et quelques produits de subsistance.
La vie y est plus rude qu’en contrebas, mais, comme partout, chacun accepte son sort avec bonne grâce, sans se plaindre. Jamais nous n’avons rencontré un Africain déprimé ou triste, en colère ou stressé. Face à l’adversité, aux tragédies, aux pénuries alimentaires, aux épidémies (telles que le sida et la malaria), aux incertitudes de l’avenir, parfois aux guerres, etc…il y a toujours cet optimisme endémique qui contrecarre le dépit qui affecterait n’importe quel européen.
C’est peut être une des voies pour atteindre le bonheur. Ici encore, on remarque les spécificités de la mentalité africaine. L’homme s’adapte au milieu, contrairement au reste du monde ou on modifie l’environnement au service des besoins humains. Par exemple, si un trou se présente sur le chemin que nous empruntons quotidiennement, l’occidental ou l’asiatique ne tardera pas à le combler. En Afrique, on préfère le contourner. Les deux solutions se défendent! Cette différence de mode de pensée détermine bien sûr des modes de vie très différents.
Dans ces contrées reculées, les villages se font rares. Toute l’activité sociale se cristallise autour du bar-barber shop, souvent le seul bâtiment qui dispose d’électricité grâce à un panneau solaire et une batterie. On y afflue de Petaouchnok pour charger son portable, un bon prétexte pour se saouler au jus de maïs fermenté, danser sur les rythmes endiablés que crache une baffle poussée à fond, ou regarder un bon vieux film de kung-fu ou de guerre sur une télé qui fait de la neige. Etre accueilli dans un village africain, sous les onomatopées de Bruce Lee est quelque peu original tout de même!
Voila, petit pays, petit séjour, petit article. Bientôt en Zambie!
Tcho
17/08/2015 at 1:21
Je ne vois pas de maigrelet à lunette, bonnet et maillot rayé de rouge et blanc. Mais si par Charlie tu parles d’Alicia, alors vue 🙂
Des bises les loulous
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aliciaetsam
24/08/2015 at 3:49
Desole mais le maillot a rayure ne me va pas trop!
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David MEY
24/08/2015 at 10:13
Hello,
Je constate que Sam n’a pas pu s’empêcher de bricoler une petite cabane pour la nuit!!!!
Et de fabriquer un hamac pour Ali, avec la belle vue qui va bien!!!!
Biz et bonne semaine 🙂
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aliciaetsam
24/08/2015 at 3:58
C est un lodge a flan de colline tout semplement magnefique avce la vue qui va bien d ou il se degage une atmosphere vraiment zen. Chaque detail y a etait pense pour la meditation, l evasion…une belle halte!
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