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Ethiopie

16 Mai

[Ecrit par Sam]

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Il suffit de faire quelques pas dans Addis Abeba pour comprendre que nous entamons un nouveau voyage, les quelques 6500 km qui nous séparent de Dakar ayant effacé tous les repères confortables mais routiniers auxquels nous nous accrochions par facilité. L’alphabet, le calendrier, le système horaire, les codes sociaux, les comportements, même les odeurs,… nous plongent dans une atmosphère inconnue, d’autant plus étrangère que nous n’avions aucunement préparé ni étudié quoi que ce soit.

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Tout au plus avons-nous lu quelques rares témoignages d’autres cyclovoyageurs, des mises en garde éveillant bon nombre d’appréhensions pour les semaines à venir: relief sévère, saison pluvieuse redoutable, mais surtout proximité des islamistes Shebab d’un côté (branche Al Quaïda somalienne débordant volontiers les frontières), des bandits coupeurs de route de l’autre, des jets de pierres des enfants, etc…Une hostilité qui explique peut être pourquoi ce pays est le seul d’Afrique à ne pas avoir été colonisé, la brève occupation italienne s’étant révélée un fiasco. Ou bien, au contraire, serait-ce cette perpétuelle indépendance qui lui confère son caractère « brut de décoffrage ». Cause ou conséquence, peu importe, il est indéniable que l’Ethiopie est une terre qui se distingue très nettement de toute autre, siège de mille paradoxes, d’une richesse historique, culturelle et environnementale incroyablement fascinante pour l’explorateur, mais dont l’accès a un prix particulièrement élevé. Le coût se compte en doses d’emmerdements et de désagréments. Nous en causerons plus loin.

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Considéré comme le « berceau de l’humanité », c’est le long du Rift, cet enfoncement géologique qui suit une faille parcourant l’Afrique du Mozambique à l’Erithrée, que l’on a découvert les plus vieux ossements d’hominidés. Lucie est une petite jeunette à côté des récentes trouvailles âgées de 6 millions d’années. Fouler la terre de nos plus lointains ancêtres ne manque pas d’être symboliquement émouvant.

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Nous avons pour beaucoup en mémoire les images qui ont fait les choux gras des chaînes de télé, celles des enfants rachitiques qui crevaient la bouche ouverte, couverts de mouches, lors des terribles famine des années 80.

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L’Ethiopie que nous découvrons n’a cependant rien à voir avec ce souvenir, sans doute du fait du choix de notre itinéraire, et s’avère verdoyante, voire exubérante de végétation.

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Outre ses terres arables fertiles, c’est l’eau qui constitue la plus grande richesse de ce pays. De nombreuses rivières naissent dans ses massifs montagneux, dont notamment le Nil et ses affluents.

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Indispensable pour les cultures, cette ressource a toujours constitué un moyen pour l’ancienne Abyssinie de faire valoir son pouvoir sur ses voisins en les menaçant de les en priver par des dérivations et autres barrages, ce qu’elle ne s’est d’ailleurs pas privé de mettre en œuvre.

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Aujourd’hui plus que jamais, la gestion hydrique affecte les pays limitrophes, les plaçant en situation de dépendance. Paradoxalement, l’accès à l’eau pour les populations est, comme dans de nombreuses autres zones du globe, problématique. Souvent, une bonne partie de la journée est employée à l’acheminer, à pied ou en charrette à âne.

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On a du mal à se rendre compte en Europe du temps et de l’énergie consacrée chaque jour à cette corvée. L’eau courante (et le robinet) est sans aucun doute l’invention la plus fabuleuse de ces derniers siècles.

Le vélo (ou la marche à pied) est le moyen idéal pour découvrir le monde car il ne laisse pas la place à la triche, exposant à tout moment le voyageur à la réalité objective des lieux. Contrairement au tourisme classique, qui permet aisément de se réfugier confortablement dans des places dédiées, de souffler le temps de repartir gaillardement, le cyclovoyage peut se révéler quelques fois éprouvant, voire exténuant. L’Ethiopie ne nous épargne pas et nous soumet sans cesse à l’adversité.

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Nous avons l’habitude maintenant d’affronter les caprices de la météo, les affres des pistes défoncées, les reliefs corsés et les pénuries alimentaires, mais jamais encore nous n’avions été confrontés à une population massivement hostile. En premier lieu, nous sommes surpris par l’accueil des autochtones qui n’ont qu’un mot à la bouche: « Money ». Nous traversons les villages sous une pluie de demandes expressives de pognon, sans salutation, sans sourire. Nous avons tenté de compter le nombre de « Money » qui nous frappent comme des gifles chaque jour: des centaines! Les enfants qui nous repèrent de loin accourent par bandes entières, nous poursuivent sur des kilomètres et tentent sournoisement d’ouvrir nos sacoches pour nous voler. Du jamais vu! Cette surprise atteint les sommets de l’hallucination dans certaines zones, où la malveillance prend le dessus sur la vénalité. Le regard agressif comme des chiens enragés, nous montrant les dents comme des hyènes, les hordes de gosses qui se relaient du matin au soir autour de nous en courant, en plus de nous caillasser, d’essayer de nous faire tomber, brandissent bâtons et fouets à bœufs. Certains affûtent leur machette sur le bitume pour se préparer à l’attaque, sous l’œil indifférent des adultes.

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On ne nous laisse même pas le répit nécessaire pour pisser! Après avoir épuisé les armes des mots et des sourires, c’est en brandissant une longue trique bien souple que nous avançons, les poches remplies de cailloux en guise de munitions. Nous n’avons cependant pas jugé bon, comme certains cyclos nous ayant précédés, de ficeler un couteau au bout de nos bâtons, mais la question s’est sévèrement posée.

Par quel bug, les 3,5 M d’années d’évolution qui nous séparent de Lucie ont abouti à une telle population de mendiants, de voleurs, de prédateurs? Ces comportements ne semblent en rien être en rapport avec le niveau de vie, ni les religions ou autres. Nous ne sommes pas des bons samaritains, ni des pigeons, et encore moins des guerriers. Que ceux qui pensent le contraire aillent au diable, ou, en bon français, qu’ils aillent se faire foutre.

Nous n’avons qu’une envie: fuir ce pays de sauvages avant qu’il nous arrive d’en choper un et de l’étouffer avec une poignée de biftons! Trouver une place de bivouac pour la nuit est particulièrement préoccupant dans ces conditions. Même dans les sordides bars à putes qui proposent des chambrettes-cagibis crasseux et glauques à souhait, on essaie de nous extorquer du flouz. Il nous arrive alors de trouver refuge dans une église copte (chrétiens d’Orient), au prix de se faire réveiller à 4h du mat par d’affreuses litanies braillées pendant des plombes dans des hauts-parleurs grésillants, ou bien dans un campement de flics, souvent la meilleure option.

Sur les 35000 km que nous avons parcourus ensemble, jamais jamais on ne nous a préparé à ça. Jamais nous ne nous sommes senti si blancs, si riches, si indésirables, si vulnérables. Nous repensons à tous ces peuples que nous avons rencontrés avec une joie réciproque, à l’ accueil chaleureux assorti d’une intelligente curiosité des Iraniens, aux sourires sincères des Thaïlandais, aux discussions franches et naturelles des Mongols, aux histoires à rallonges partagées avec les Sénégalais, aux paisibles invitations autour d’un thé chez les Marocains et les Mauritaniens,… Même les Vietnamiens, dont la cupidité nous avait pas mal énervés, nous apparaissent comme de sympathiques bougres. Surtout, c’est la première fois que nous nous sentons si loin de chez nous, de nos proches, que nous ressentons une si vive envie de revivre la chaleur et la simplicité d’un moment partagé autour d’un repas, de retrouver des gens à qui le bonheur des autres apporte du plaisir.

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Pour calmer notre colère et noyer notre incompréhension, il nous reste la musique, qui nous permet de retrouver un temps la douceur d’un monde connu. Pour moi, c’est Magma qui constitue le meilleur véhicule. A mon sens, on n’a rien produit de mieux depuis 1971, et, dans mes accès de mégalodémagogie, je me sens fier d’appartenir au groupe d’hommes qui comprennent cette musique. High Tone et particulièrement « enter the dragon » de l’album live que j’écoute en boucle à fond les bananes me transporte chez moi. Entrecoupé de temps à autres d’un bon vieux Lee Scratch Perry ou d’un bon jeune Sexy Sushi, c’est un délice.

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Bref, revenons à nos moutons. Après avoir déballé mon sac, il faut quand même, par égard pour la poignée de belles personnes qui se sont trouvées sur notre route, et dont la rencontre s’est parfois muée en réelle amitié, que je tempère mes propos (aucun peuple ne peut être condamné à un jugement strict, ni bon, ni mauvais). Ce sont d’elles que nous nous souviendrons. Merci à elles pour ces moments de réconfort, merci à ceux qui nous ont adressé leurs sourires, consacré du temps, offert quelques clés pour décrypter les mystères de leur univers.

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L’atmosphère quelque peu électrique trouve peut être une explication partielle dans l’ingestion généralisée d’excitants. Déjà, le petit déjeuner populaire est constitué de viande de zébu crue, que l’on croque comme une pomme. Ensuite, viennent les cafés, dont l’Ethiopie est la terre d’origine, et qui fait l’objet d’un cérémonial quasi religieux.

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Le grain vert est torréfié à la demande sur un autel garni de fleurs et de froufrous divers et purifié par des encens. Puis, tout un processus un peu long à détailler aboutit à une boisson particulièrement corsée.

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L’après midi, après un repas constitué de l’inévitable injera (crêpe de tef, céréale locale, dont la pâte fermentée lui confère un goût aigre), on s’occupe longuement à mâcher le kat. Cette plante, ingérée en quantité, provoque l’effet de la cocaïne. Il faut toutefois en brouter quelques bouquets pour bénéficier de ses bienfaits.

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La rumination s’étire ainsi jusqu’au soir. Le peuple est alors frais et dispo pour aller chacun communier avec son dieu, car ici, c’est pas ce qui manque. Les coptes orthodoxes, les musulmans, les églises du septième jour et autre délivrances church se partagent le marché des âmes. Notons aussi la présence des Rastafariens (rastas) issus d’une fumeuse légende christianisante et qui trouvent ici leur origine.

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Les tensions entre les groupes religieux sont désormais exacerbées par les décapitations de chrétiens éthiopiens qui viennent d’avoir lieu en Libye (avez-vous vu ces terribles vidéos?). L’approche des élections (qui s’annoncent comme d’hab truquées) n’est pas non plus pour apaiser les esprits.

Après ce plat de résistance quelque peu coriace, passons aux douceurs du dessert, qui ne manqueront pas de flatter le palais.

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C’est sans conteste dans la vaste vallée de l’Omo, région peu accessible, jouxtant les limites du Soudan et du Kenya, que se révèlent à nos yeux les plus intéressantes découvertes.

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Dans ces contrées à la topographie généreusement plissée, jouissant d’un climat tropical marqué, évoluent des tribus aux coutumes insolites. Jusqu’à présent, ces peuples m’évoquaient des rages de dents que je pensais momentanément oublier en feuilletant nonchalamment le magasine Géo dans la salle d’attente du dentiste, préférant diluer la douleur dans un folklore recolorisé plutôt que dans les drames familiaux princiers de Gala ou dans la poésie du Point. Nous pénétrons dans une Afrique qui semble avoir échappé à la course du temps.

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En premier lieu, nous traversons les territoires des Konsos.

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Les minuscules terrasses de culture s’étendent à perte de vue sur les montagnes et pourvoient l’unique aliment qu’ils consomment: le maïs préparé sous forme de « Tchéka ». Le grain est hydraté avec de l’eau boueuse puisée dans les marigots, puis mis en fermentation quelques jours. C’est un apéro complet: il y a à boire et à manger. La distinction entre fermentation et pourriture est toutefois très ténue, et le résultat se situe à mi-chemin entre l’ensilage et le vomi. Les règles de la bienséance nous amènent parfois à devoir partager quelques bolées de ce breuvage probiotique alcoolisé, qui provoque en général la chiasse avant la cuite. A noter que même les enfants s’en nourrissent exclusivement.

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Non loin vivent les Mursis. Les femmes s’ornent d’un plateau dans la lèvre inférieure, à l’image des potes amazoniens de Sting. Quand elles ôtent cet objet, elles arrivent à faire passer la tête d’un bébé à travers leur trou béant.

Nous ne tardons pas à nous trouver chez les Hammers. Particulièrement peu vêtus, ces éleveurs se distinguent par des coupes de cheveux à la Barakouda et d’innombrables cicatrices issues des bastonnades rituelles qu’ils s’infligent.

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D’autres groupes ethniques dont les noms nous échappent se trouvent sur notre chemin.

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Il n’est pas rare de nous retrouver nez à nez avec un type quasi nu, percé de partout par de grossières ferrailles, portant fièrement un Kalachnikov AK47 issu de je ne sais quelle ancienne guerre.

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Certains se font des casques d’argile collés au cuir chevelu, d’autres sont scarifiés de la tête aux pieds, marquant telle ou telle identité. Bref, tout un univers varié, et quelque peu hermétique au novice.

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Dans les rares bourgades, tout ce petit monde se confronte à la « civilisation », montrant que les cultures sont miscibles.

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Pour en savoir plus, n’hésitez pas à aller chez le dentiste, c’est remboursé par la sécu!

Au prochain épisode: le Kenya…qui je vous rassure s’annonce beaucoup plus soft….

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20 Commentaires

Publié par le 16/05/2015 dans Récits de voyage

 

20 réponses à “Ethiopie

  1. alexandre

    16/05/2015 at 3:53

    triste Éthiopie, c’est malheureusement ce qu’on m’en avait dit, paysage luxuriant, berceau de l’humanité, population hostile. …enfin vous êtes passez sans encombre , il restera les souvenirs . je vous souhaite une bonne route pour la suite 🙂 ( tu vois alicia , j’ai réussi a mettre un post)

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    • aliciaetsam

      27/05/2015 at 3:31

      Bravo Alex. Merci pour ce petit message qui me fait chaud au coeur! Bizoux

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  2. Nicole

    17/05/2015 at 10:09

    Toujours un plaisir de lire vos aventures …Tu écris très bien Sam ….
    ça fait un peu peur l’Éthiopie , mais le Kenya à l’air d’être une terre plus hospitalière ….
    Gros bisous ….

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    • aliciaetsam

      27/05/2015 at 3:33

      Effectivement, on vit des aventures execptionnelles au Kenya! On adore! Bizoux

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  3. Adrien

    17/05/2015 at 10:25

    merci pour ces photo extraordinaire qui nous laisse imaginé le monde la-bas
    gros bisous

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    • aliciaetsam

      27/05/2015 at 3:33

      Et le choix est difficile car on prend trop de photos tout les jours! gros bisous

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  4. laurent et solveig

    17/05/2015 at 9:43

    Quel enfer vous avez vécu…nous sommes sans voix…en tout cas vous avez tenu bon et poursuivez le voyage, bravo….
    Bonne roulade au pays d’Out of Africa!
    Laurent et Solveig

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    • aliciaetsam

      27/05/2015 at 3:35

      Mais au milieu de cet enfer, je me souviens de quelques belles rencontres, du visage d un enfant en bord de route m envoyant un bisou plutot qu une pierre, du sourire d une jeune fille assise sur une charette…

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  5. mandolpierre

    18/05/2015 at 3:56

    bonjour
    pour conquerir l’ethiopie, Mussolini a employe massivement les gaz et les camps de la mort. Il l’a fait avec l’accord d’abord tacite puis expres de la Grande Bretagne et de la France.
    Apres ils ont vu les ONG donner et faire n’importe quoi n’importe comment, pourvu que les blancs qui y travaillaient touchent leur salaire de 3000$ par mois minimum, 4*4 et logement offert.
    et puis les subventions ont disparus, les ong aussi, et le pillage du pays continue.
    tout ceci explique un peu la haine du blanc, qui va vous accompagner jusqu’a Cap town, quoique pas aussi brutale en general par la suite.
    apres ben il faut bien rejeter la faute de ses malheurs sur quelqu’un, plutot que de se corriger, alors comme ils n’ont ni les juifs ni les arabes, il y a les blancs.

    bonne route et merci pour l’aventure
    pierre

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    • aliciaetsam

      27/05/2015 at 3:38

      mais ici au Kenya on ne ressent pas du tout cette haine du blanc? Je crois surtout que les ethiopiens ont une certaine fierte d avoir resisiter a la colonisation. Et ceci ne justifie pas cette haine generalement de senfants, non?

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  6. David

    19/05/2015 at 12:15

    Hello, ce qui me saute aux yeux, c’est toutes les couleurs sur vos photos!!!! enjoy les amis!!!!
    Dada.T 😉

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  7. Tony

    28/05/2015 at 12:17

    Heureux de vous lire encore et toujours avec beaucoup de plaisir, c’est que vous vous en êtes sorti !
    Au fait, j’ai vu la roulotte au loin chez Oliver: elle a l’air entière (non Sam, ne pleure pas, tu la reverras!)

    La bise et bonne route !

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  8. Loïc L.

    01/06/2015 at 5:44

    Excellent !!! Profitez-bien et bonne route !! Dites-moi si jamais vous croiser des Floorballeurs ??

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    • aliciaetsam

      16/06/2015 at 1:59

      Ici je crains qu’il n’y est que le football qui interresse les gens! Desole!

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  9. David MEY

    03/06/2015 at 6:54

    – Hello, oui ce qui pique les yeux, c’est vos mésaventures en Ethiopie, mais heureusement ça roule pour vous deux.
    – Mais oui… Tony, je sais que ça peu faire plaisir à Sam, et à d’autres!!!!
    – Alicia, tu trouveras surement un moment pour demander à Sam le pourquoi du comment de mon surnom, quoique je préfère te donner la vraie version une fois de retour, j’ai peur que Sam n’en rajoute un peu à ce sujet!!!!! 😉
    Biz les cyclistes!!!!

    David

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  10. Glout

    21/07/2015 at 1:14

    Vous connaissez le floorball?..

    …Eh au fait, la femme du grand tut à un troquet en Éthiopie. C’est à nazareth…comme chez rhésus!

    Bonne route de la part de glout, qui adore vos photos.

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    • aliciaetsam

      14/08/2015 at 5:49

      Moi (Ali) je connais mais pas Sam. Des amis a Rennes ont une equipe et j ai participe a un de leur entrainement. Pour le troquet du grand tut c est trop tard! On va pas faire demi tour pour un apero quand meme! Quoique? La bise

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